Chantal Jouanno, secrétaire d’Etat à l’Ecologie, reçoit ce matin, les acteurs du Grenelle de l’environnement, dont France Nature Environnement pour lancer les travaux d’élaboration du Plan national d’adaptation au changement climatique. Analyse.
Le rapport de l’ONERC
La réunion organisée par Chantal Jouanno ce matin intervient à la suite de la publication, en septembre 2009, du rapport par lequel l’Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique (ONERC) avait notamment noté que les « dommages moyens annuels aux logements générés par le risque de retrait-gonflement des sols argileux pourraient dépasser un milliard d’euros par an en 2100 (contre environ 200 millions d’euros par an aujourd’hui) à l’échelle de la France, comme conséquence de l’augmentation de la fréquence des canicules ».
Le rapport de l’ONERC démontre que la facture du réchauffement climatique sera payée au niveau de territoires et elle sera sans doute salée. Plus que jamais, il faut « penser global et agir local ».
Arnaud Gossement, porte parole de FNE, déclare : « Il faut dès maintenant anticiper l’après Copenhague et faire atterrir les négociations dans les territoires. Conformément à un engagement du Grenelle de l’environnement, FNE fera pression pour que le Plan national d’adaptation au changement climatique comporte des engagements concrets, notamment financiers, et implique les associations à l’avenir des territoires ».
Le Plan national d’adaptation au changement climatique
La loi 2009-967, du 3 août 2009, de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle de l’environnement, prévoit, dans son article 42, qu’un plan national d’adaptation pour les différents secteurs d’activité devra être préparé pour 2011.
Chantal Jouanno met en place ce matin des groupes de travail dont l’un sera piloté par Jean Jouzel, climatologue membre du GIEC.
Pour Christian Garnier, vice-président de FNE, « il s’agit d’une étape décisive. En effet, la lutte contre le dérèglement climatique se présente trop souvent comme une fuite en avant technologique, ainsi qu’en témoignent les poussées en faveur du secteur nucléaire, de la voiture électrique individuelle, ou le stockage de souterrain de CO2. Ce type de réponse, transposé à l’échelle planétaire, apparait irréaliste ou carrément dangereux. Leur efficacité trouve très vite ses limites. Il est donc urgent d’agir à d’autres niveaux, préventifs, qui permettent d’aller vers une réduction des émissions, et de contenir les effets délétères de la transformation des climats. »
Il poursuit : « Une bonne partie des réponses se trouvent dans une nouvelle manière de penser et d’agir, en ce qui concerne l’aménagement des villes et des territoires, une agriculture et une sylviculture plus soucieuse des écosystèmes et de leurs transformations. Il faut désormais renforcer la “robustesse” des territoires sur tous les plans, en particulier face aux changements climatiques en cours, par des mesures relevant aussi bien de l’écologique, du social (comportements, nouveaux métiers) que de l’économique (marchés publics, responsabilité et des entreprises)… »
Afin de faire valoir le point de vue et l’analyse des associations, FNE sera représentée à cette réunion par Benoît Hartmann, chargé de mission Aménagement durable du Territoire et Adeline Mathien, chargée de mission Plans Climat Energie Territoriaux.
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