Installation de gîtes artificiels à chauves-souris dans le cadre de l’opération Refuge pour les chauves-souris

Ces gîtes sont de deux sortes :

- d’une part les gîtes arboricoles qui abritent des espèces plus forestières : gite à installer dans un arbre, dans un milieu arboré,

- d’autre part les gîtes anthropophiles abritant des espèces étroitement liées aux bâtiments : gîte à installer sur une façade bien exposée au soleil à plus de 2 mètres de haut.

Les chauves-souris sont des espèces relativement vulnérables face aux perturbations des écosystèmes. Les effectifs de ces espèces sont de plus en plus fragilisés. Par exemple les résultats du programme national Vigie-Chiro mené par le Muséum National d’Histoire Naturelle, démontrent que depuis 2006, les effectifs des populations de chauves-souris ont diminué de 38% en 10 ans (source), ou plus localement, la liste rouge des chauves-souris de Picardie démontre que 29% des chauves-souris sont menacées sur ce territoire. Une des menaces sur ces mammifères est la réduction du nombre de gîtes naturels disponibles aux chauves-souris. D’une part, à cause de l’isolation des bâtiments pour les chauves-souris anthropophiles, d’autre part à cause d’un manque d’arbres sénéscents pour les chauves-souris arboricoles.

Cette opération d’installation de gîtes artificiels renforcent donc le réseaux de gîtes favorables et indispensables à ces différentes espèces de chauves-souris.
Ils peuvent servir en tant que gîte de passage (au printemps et en automne notamment avant d’atteindre des gîtes de plus longue durée) ; pour les mâles ayant un comportement plus solitaire que les femelles au printemps et à l’été ; ou encore en tant que petite maternité pour certaines espèces forestières.

La cinquantaine de gîtes artificiels a été installée avec l’aide des propriétaires et a été répartie au sein de 18 Refuges pour les chauves-souris sur les 3 départements de la Picardie, comme le montre la carte suivante :

Il ne reste plus qu’à attendre le réveil des chauves-souris au printemps / été pour évaluer l’efficacité de cette mesure et le pourcentage d’occupation. En attendant, ces espèces sont entrées en léthargie au sein de gîtes d’hibernation.