Étude des indicateurs de la qualité des ripisylves pour les Chiroptères et les autres Mammifères

Une étude pluriannuelle est lancée en 2023 et pour une durée de 3 ans par Picardie Nature, la Coordination Mammalogique du Nord de la France (CMNF) et le Groupe Ornithologique et Naturaliste du Nord-Pas-de-Calais (GON). Elle est financée par l’Agence de l’eau Artois-Picardie. Elle a pour objectif de déterminer des indicateurs de qualité des ripisylves du bassin versant Artois-Picardie pour les Chiroptères et autres Mammifères.

Pour cela, 90 tronçons de ripisylves d’une longueur de 500 m seront étudiés à l’échelle du bassin versant. Sur chacun d’entre eux :
 la ripisylve sera caractérisée par la mesure d’un certain nombre de paramètres inspirés de l’Indice de Biodiversité et de Connectivité des Ripisylves développé par France Nature Environnement Rhône-Alpes (ex : connectivité paysagère de la ripisylve, types de dendro microhabitats, taille des bois morts sur pied et au sol),
 l’activité acoustique des Chiroptères sera enregistrée,
 des indices de présence de Mammifères seront recherchés,
 des pièges photographiques seront posés,
 des pièges à poils et à crottes seront placés afin de réaliser des analyses génétiques,
 des nest-tubes (tubes dans lesquels des micro mammifères viennent construire leur nid) seront installés.
Des analyses statistiques permettront ensuite de comprendre les paramètres des ripisylves influençant la présence et l’activité des espèces étudiées. Les résultats obtenus serviront de base d’échange avec les gestionnaires et propriétaires de ripisylves afin qu’ils puissent adapter la gestion de leurs parcelles en faveur des Mammifères terrestres.

En 2022, une première étude-test a pu être menée sur le même sujet grâce au travail d’Aurélien Biro, alors stagiaire de Master 2 à Picardie Nature. Cette étude a permis de tester, en version allégée, un premier protocole (sans étude génétique ni utilisation de nest-tubes). Ses résultats montrent l’importance de la qualité globale des ripisylves pour les espèces étudiées. Ils mettent aussi en évidence la nécessité de retravailler les critères mesurés dans les ripisylves et leurs poids respectifs afin de mieux évaluer la qualité réelle de l’habitat. Cette étude préliminaire sert de base à l’étude pluriannuelle qui débute cette année et permet d’affiner le protocole mis en place. Vous trouverez le rapport de stage associé ci-dessous.