Le SOS chauves-souris a pour objectif de conseiller les particuliers, collectivités et autres structures suite à la découverte de chauves-souris chez eux. Un premier diagnostic téléphonique est réalisé lors de l’appel, puis selon les situations, un déplacement est organisé.
Ces témoignages proviennent de Jean-Baptiste et de Betty suite à une intervention menée en juillet 2014.
Jean-Baptiste : « Sophie, notre coordinatrice « SOS Chiro » reçoit un appel d’une dame habitant en Thiérache : c’est la panique, des chauves-souris ont investi sa toiture, elle est très inquiète pour son isolation et incommodée par les crottes qui constellent son mur.
Le bénévole qui assure habituellement les interventions SOS dans ce secteur est débordé, mais coup de chance, c’est sur la route des vacances ! Je prends donc en charge ce SOS, somme toute assez classique aux yeux de ceux qui ont déjà réalisé des interventions. Un petit coup de téléphone et un rendez-vous en soirée est pris.
Objectifs : localiser, identifier et compter la maternité de chauves-souris, mais surtout jouer les médiateurs pour permettre la cohabitation entre l’Homme et la Chauve-souris.
C’est donc accompagné de Betty, bénévole également, que nous nous rendons à l’adresse de la requérante.
Nous sommes très bien reçus, mais le SOS s’annonce plutôt complexe… Notre hôte a déjà beaucoup discuté avec Sophie au téléphone et nous ne lui apprenons rien de nouveau en lui disant que les chauves-souris ne pullulent pas, ne mordent pas, ne mangent que des insectes chez nous etc..
Il est encore tôt, les chauves-souris ne sortiront pas chasser avant une bonne demi-heure, ça laisse le temps d’aller apprécier la situation dans les combles. Tant bien que mal, je me glisse par l’étroite trappe du plafond pour arriver dans un comble très chaud et encombré de nombreuses charpentes. Quelques crottes sont semées ici et là sur la laine de verre : c’est sûr les hirondelles de nuit fréquentent régulièrement cet endroit.. Un tas plus important de guano se trouve à l’aplomb du pignon, à l’endroit où les chauves-souris rejoignent l’extérieur. Pas de chauve-souris visible cependant, elles sont sûrement glissées entre la sous-toiture et les tuiles.
La propriétaire des lieux ne veut pas tuer les chauves-souris, mais ne souhaite pas les voir rester. Bien que l’avenir de la maternité soit a priori compromis, nous nous postons à vue du trou d’envol, détecteur à ultrasons prêt à traduire les cris des chauves-souris en sons audibles par notre oreille, prêt à identifier l’espèce et compter le nombre d’individus présents. A la fin de l’observation, alors que je ne m’y attends absolument pas, la propriétaire annonce finalement qu’elle souhaite garder ses pensionnaires ! »
Betty : « 1er SOS chiro… chouette ! JB n’en est pas à son 1er, je peux donc y aller sereinement même si je ne connais pas encore grand-chose à ces petits mammifères volants ! Ce sera une initiation au SOS chiro avec 0 stress pour moi ! Et pour le coup bien contente de ne pas y être allée seule car je ne sais pas si j’aurais su me hisser au grenier à la force des bras !
Pendant que JB inspecte les combles, on discute chiros en bas de l’échelle avec la propriétaire des lieux. Je l’écoute me faire part de ses angoisses, lui glisse quelques mots pour la rassurer (quelques mots conseillés par JB sur le trajet lorsqu’on se rendait à ce SOS) et lui fais part de mon enthousiasme pour ce 1er SOS chiro.
Retour de JB qui décrit ses observations et on part tous en direction du jardin pour compter ces petits locataires mal perçus.
On se campe de part et d’autre de la maison, là où la jeune femme a vu sortir les chauves-souris puis on commence le comptage… dommage pour moi elles sortent toutes de l’autre côté ! La propriétaire n’hésite pas alors à me relayer pour que je puisse aussi profiter du spectacle. Après quelques minutes de défilé, je décide d’aller la rejoindre. Prise au jeu elle aussi, elle va et vient de part et d’autre de la maison. Comptage terminé ! 95 Pipistrelles communes ! « Quel privilège d’avoir ça sous son toit ! Dire que certains essaient de les accueillir en vain ! » C’est ce qu’on lui dit…et elle médite ! C’est vrai qu’après tout elles ne la dérangent pas vraiment, nous dit elle… elle s’était même déjà amusée à les compter un soir avec un ami. En fait elle avait surtout peur des dégâts que pouvaient causer ces petites bêtes là. Et là-dessus JB finit de la rassurer complètement en lui présentant les quelques aménagements simples et peu coûteux à mettre en place.
Finalement elle se dit que c’est plutôt bien d’offrir un abri à ces petits animaux là. Ravie de notre venue, qui l’aura bien rassurée, elle n’hésite pas à nous remercier chaleureusement et même à faire un don à l’association ! Vivement le prochain SOS ! »
Intervention chez un particulier dans la Somme, septembre 2013
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